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2e PARTIE. — RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS

IV. — L’allure générale.

125. — L’allure générale, dans le sens de façons, manières, etc., peut être analysée au point de vue : 1° de la démarche proprement dite ; 2° du geste ; 3° de la mimique du regard ; et 4° de la mimique des autres organes de la face.

126. — 1° La démarche. L’étude raisonnée et complète de la démarche demanderait des développements tout à fait en dehors du cadre de ce manuel. On signalera simplement à l’occasion : la démarche très lente ou très rapide, à petits pas ou à grands pas, légère ou lourde, sautillante ou posée ; ou encore : la démarche raide et compassée, dont les inverses sont dandinante, dégingandée, déhanchée, en chaloupe (vulgo), suivant que l’excentricité à signaler portera sur les jambes, les hanches ou les épaules.

Le seul caractère à signaler en tout état de cause est la démarche boiteuse qui constitue en réalité une marque particulière.

127. — 2° La gesticulation est le mouvement volontaire ou instinctif que nous donnons à notre corps et en particulier à nos mains, nos bras et notre tête pour souligner l’expression de nos pensées. Les deux extrêmes de ce caractère sont, d’un côté : la gesticulation abondante, et de l’autre, l’absence complète de gesticulation.

Chaque nationalité, chaque catégorie sociale, chaque profession, pour ainsi dire, présente une gesticulation, comme une attitude et une démarche plus ou moins caractéristiques, qu’un observateur attentif peut quelquefois reconnaître.

128. — 3° Le regard est analysé en ce paragraphe exclusivement en ce qui concerne la direction et le mouvement du globe oculaire.

La direction en sera droite ou oblique, suivant que la personne examinée regardera d’habitude droit devant elle ou de côté. Considéré sous le rapport du mouvement, le regard est fixe ou mobile, lent ou rapide.

Au regard mobile se rattache le regard fuyant dont l’inverse serait le regard qui dévisage fixement ou regard franc.

129. — Terme synthétique. L’expression regard en coulisse qualifie le globe à la fois mobile et oblique dans une paupière peu ouverte.

130. — 4° Mimique physionomique. Nous désignons ainsi les mouvements de la face et contractions musculaires qui donnent au regard son expression et qui accompagnent toujours plus ou moins le geste et la parole.

Cette rubrique n’est mise ici que pour mémoire, car elle fera presque toujours double emploi, soit avec la notation des rides, soit avec l’expression habituelle de la physionomie.