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ANNEXE

18. — Les photographies de profil où le contour de l’oreille n’apparaîtrait pas en entier, devront être refaites.

d) Format et collage des épreuves.

19. — Les épreuves doivent être coupées à 8 millimètres environ au-dessus des cheveux et collées sur une fiche de bristol, le profil à gauche et la face à droite. On laissera au buste toute la hauteur que comportera le cliché, soit entre 8 et 9 centimètres et l’on ne rognera rien sur la largeur des épaules des photographies de face.

20. — En se servant d’un multiplicateur approprié, les deux poses peuvent être groupées sur le même cliché 9/13, obtenu en coupant un cliché 13/18 en deux. Sur les 130 millimètres de base, en consacrer 72 à la face, et 58 au profil.

Observations d’ordre général.

21. — Les clichés ne devront être l’objet d’aucune espèce de retouche, à l’exception des trous ou piqûres dans la gélatine qui donneraient sur l’épreuve des taches noires imitant un grain de beauté ou une cicatrice. L’acte d’embellir et de rajeunir l’image, en effaçant sur le cliché les rides, cicatrices et accidents de la peau, est rigoureusement interdit.

22. — Au service photographique de la Préfecture de police, pour éviter les confusions dans la transcription des états civils et pour faciliter le classement ultérieur des clichés, on attribue à chacun d’eux un numéro d’ordre provisoire, suivant le rang d’inscription du sujet sur la liste quotidienne des photographies à recueillir. Les numéros imprimés sur des étiquettes mobiles de 3 centimètres de côté environ, sont glissés successivement dans une pochette placée en haut du dossier de la chaise vue de côté.

23. — Cette indication reproduite sur le cliché par la photographie elle-même, permet, en se reportant à la liste du jour, de retrouver immédiatement le nom du sujet que l’on inscrit alors en écriture renversée sur la gélatine en dessous du profil. Immédiatement après est portée la date de confection du cliché, formulée en chiffres dans l’ordre habituellement suivi : jour, mois, année. Enfin, plus loin, vers la droite, sous le portrait de face, est gravé de la même façon le numéro d’ordre général qui déterminera l’emplacement définitif de chaque cliché dans les archives[1].

Portraits en pied.

24. — Les photographies en pied qui sont d’un emploi très limité dans les enquêtes judiciaires, ne doivent être faites que sur la demande expresse de l’Instruction.

25. — Pour ce genre de portrait, le photographe donnera à son sujet une pose plus ou moins de trois quarts, de préférence côté gauche, en s’appliquant avant tout à ne gêner en rien l’allure de l’individu. Dans ce but, il l’invitera, le plus naturellement du monde à se couvrir, et il cherchera ainsi, sans attirer sa méfiance, à lui faire placer son chapeau sur la tête autant que possible de la même façon qu’il le porte d’habitude. Puis il déposera à côté de son sujet quelques acces-

  1. Le docteur Lande, professeur de médecine légale, adjoint au maire de Bordeaux, qui a présidé en cette ville à l’organisation d’un service d’anthropométrie municipale, a ingénieusement remplacé l’inscription sur les clichés en écriture renversée (qui n’est pas sans nécessiter quelque apprentissage) par une inscription directe sur une bande de papier pelure qui est ensuite retournée et collée sur la gélatine. Le résultat obtenu est excellent, sinon meilleur qu’avec l’écriture directe.