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XXVI
INTRODUCTION

La connaissance réfléchie de ce que l’on peut appeler le maximum d’écart tolérable, ou encore le degré d’approximation exigible, est la base de tout contrôle administratif comme de toute utilisation judiciaire du signalement anthropométrique.

On en trouvera l’indication précise, qui varie grandement suivant la partie du corps à mesurer, en un paragraphe spécial à la fin des instructions techniques relatives à chaque mensuration. En voici un tableau récapitulatif avec toutes les explications que comporte le sujet.

A
APPROXIMATIONS

théoriquement exigible
(en + ou en −)
B
DIVERGENCES

au-delà desquelles commence la faute lourde.
C
FAUTES

très lourdes ou écarts au-delà desquels on est en droit de déclarer la non-identité.
m/m
m/m
m/m
Taille 7 15 30
Envergure 10 20 40
Buste 7 15 30
Longueur de la tête. 0,5 1 2
Largeur de la tête. 0,5 1 2
Longueur de l’oreille droite. 1 2 4
Largeur de l’oreille droite. 1,5 3 6
Longueur du pied gauche. 1,5 3 5
Longueur du médius gauche. 0,5 1 2
Longueur de l’auriculaire gauche. 0,75 2 3
Longueur de la coudée gauche. 1,5 3 6

Les chiffres des colonnes B et C sont obtenus en doublant et en quadruplant respectivement ceux de la colonne A. Quant à celle-ci,

    sage successif d’une même individualité à travers la geôle d’une prison, serait l’indice infaillible d’une erreur.

    Les petites différences en question doivent donc être interprétées comme étant la preuve inéluctable et précieuse que les deux signalements identifiés ont bien été relevés indépendamment l’un de l’autre, à des époques différentes, et ne sont pas des duplicata d’après un même original.