Page:Bertrand, Gaspard de la nuit, 1920.djvu/109

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luisants ;

Sur le bord du torrent qui jaillit en blanche écume au front des pins, et qui bruine en grise vapeur au front des châteaux ;

Une foule se rassemble innombrable, que le vieux bûcheron attardé par les sentiers, sa charge de bois sur le dos, entend et ne voit pas.

Et de chêne en chêne, de butte en butte, se répondent mille cris confus, lugubres, effrayants : « Hum ! hum ! — Schup ! schup ! — Coucou ! coucou ! »

C’est ici le gibet ! — Et voilà paraître dans le brume un juif qui cherche quelque chose parmi l’herbe mouillée, à l’éclat doré d’une main de gloire.