Page:Bertrand - Arago et sa vie scientifique.djvu/19

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cherches semblent fort éloignées de l’étude des astres ; elles sont relatives à l’optique, et la part qu’il a prise aux immenses progrès apportés par notre siècle à cette branche de la science est un des titres les plus éclatants et les moins contestés d’Arago.

Comment se forme un rayon de lumière ? Quelle en est la nature et la composition. Par quel mécanisme met-il un point lumineux en communication avec notre œil ? Ne sont-ce pas là des questions primordiales et irréductibles auxquelles on doit ramener les autres sans espérer de les éclaircir elles-mêmes, et qui, dépassant les bornes de l’esprit humain, semblent avoir le malheureux privilège d’être éternelles.

Deux théories bien différentes, recommandées par les grands noms de Newton et de Huyghens, partageaient cependant, au commencement de ce siècle, les physiciens et les géomètres.

Les corps lumineux, suivant Newton, envoient incessamment dans toutes les directions, et avec