Page:Bertrand - Arago et sa vie scientifique.djvu/47

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sement en note : « La ville de Paris vient de fonder une excellente école supérieure dirigée par M. Goubaux : on y est reçu à tout âge. »

Chaque lundi, Arago se rendait à l’Institut plusieurs heures avant la séance pour entendre, sur les points restés obscurs, les auteurs des mémoires qu’il devait analyser. Presque tous profitaient avec empressement du libre accès qu’il leur accordait. Il les recevait avec une aimable et familière simplicité. Rien de plus prévenant que ses manières, de plus affable que son accueil. Sans roideur et sans gravité inutile, il savait écouter avant de répondre, s’accommodant a tous les esprits et parlant à chacun son langage. Il disait sans hésiter sa première et presque toujours droite impression, en s’appuyant sur de solides et judicieuses remarques. Toujours prêt à traiter à fond les questions les plus délicates, il satisfaisait dans le moment même à toutes les difficultés, et sans chercher à étaler sa science ou à mettre les gens à l’étroit en les rangeant sous sa dépendance, il laissait chacun mar-