Page:Bertrand - Arago et sa vie scientifique.djvu/46

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savant dont les attaques l’avaient heurté, et qui, après avoir bien mérité de la science par de longs et patients travaux, avait osé aborder, dans un traité d’astronomie et de mécanique céleste, des questions difficiles et variées sans les avoir peut-être suffisamment approfondies.

L’impitoyable Arago, sévère jusqu’à la minutie, saisit cet avantage en signalant et démontrant chaque erreur avec une verve écrasante et une irréfutable précision. « En parcourant, dit-il, le premier chapitre du Précis d’Astronomie de M. X…, je faisais une corne à chaque feuillet où je voyais plusieurs grosses erreurs. Ne voilà-t-il pas que tous les feuillets sans exception ont deux cornes, une pour le verso, l’autre pour le recto. Il faut donc que je m’arrête, sauf à reprendre cet inépuisable sujet si les circonstances l’exigent. » Et dans un autre passage, par une saillie non moins injurieuse que spirituelle, après avoir relevé une erreur grave que, dit-il, nos élèves des écoles primaires ne commettraient plus aujourd’hui, il ajoute malicieu-