Page:Bertrand - Blaise Pascal, 1891.djvu/26

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l’assurait que son fils n’était pas mort, et qu’il serait en cet état jusqu’à minuit et qu’ensuite on le trouverait guéri. On attendit donc jusqu’à ce temps-là, soutenant toujours que l’enfant n’était pas mort. Enfin, deux heures après minuit, il commença à se réveiller, vit son père et sa mère ensemble sans effroi, ce qui témoigna qu’il était guéri. Il eut néanmoins encore quelque peur de l’eau, mais peu de temps après, il se jouait avec de l’eau, et dans quatre ou cinq jours il fut tellement remis qu’il ne paraissait pas avoir été malade. La vieille femme avoua qu’elle avait été portée à l’ensorceler parce qu’ayant prié M. Pascal le père, de solliciter pour elle dans une affaire qui était injuste, il refusa de le faire. »

A l’âge de cinq ans Biaise perdit sa mère. Sa sœur aînée, Gilberte, achevait sa huitième année ; leur petite sœur Jacquette, admirée plus tard pour la beauté de son esprit, sous le nom de Jacqueline Pascal, et vénérée comme une sainte, sous celui de sœur Sainte-Euphémie, faisait à peine ses premiers pas.

Les sœurs étaient précoces presque à l’égal du