Page:Bertrand - Blaise Pascal, 1891.djvu/75

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qu’il écrivit une patente à son conseil et donna un ordre exprès à M. du Bellay de faire rétracter cet homme sur tous les points dont il était accusé, et de ne recevoir rien de lui, que par la communication de ceux qui l’avaient dénoncé. La chose fut exécutée ainsi, et il comparut dans le conseil de M. l’archevêque, et renonça à tous ses sentiments et on peut dire que ce fut sincèrement, car il n’a jamais témoigné de fiel contre ceux qui lui avaient causé cette affaire.

« Ainsi cette affaire se termina doucement. »

L’affaire se termina doucement, il est vrai, mais après avoir procuré de cruelles alarmes au frère Saint-Ange. Le zèle de Pascal le poursuivit devant le conseil de l’archevêché. « Le jeune Pascal, disent les procès-verbaux, ne s’y présentait pas comme accusateur, c’est comme témoin qu’il repoussait les excuses alléguées. » La distinction est subtile. Cousin a détourné éloquemment les yeux de cette déplorable affaire. Nous ne devons pas l’imiter, car elle confirme, loin de les démentir, les principes toujours avoués et proclamés par