Page:Bertrand - D’Alembert, 1889.djvu/145

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démie, dont le nom est resté justement populaire, Vaucanson, eut l’indélicatesse de la demander. Les protestations furent unanimes, et cette mesquine persécution fit tant de bruit, sans que d’Alembert s’en mêlât en rien, qu’après un an d’attente la pension lui fut attribuée.

D’Alembert écrit à Lagrange :

« Je dois vous apprendre qu’on s’est enfin lassé de me refuser cette misérable pension qu’à la vérité je n’ai jamais demandée, mais que l’Académie demandait vivement pour moi. J’en ai fait au ministre un remerciement très succinct et très sec, et je me suis su bon gré de n’avoir démenti dans cette ridicule affaire ni mes principes ni ma conduite antérieure, dont j’espère, par la grâce de Dieu, ne jamais me départir. »