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Page:Bertrand - Gaspard de la nuit, éd. Asselineau, 1868.djvu/22

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du livre, lectures, projets d’édition, etc. On y apprend que le manuscrit de Gaspard, racheté par David, fut retrouvé sous une couche « de romans, de poèmes et de drames accumulés. » Que sont-ils devenus ? Assurément il ne peut entrer dans notre pensée de récriminer contre le zèle trop éloquemment prouvé du grand artiste qui s’était épris pour Louis Bertrand d’une amitié dévouée ; et pourtant devant cette déclaration un regret peut nous être permis.

La vieille capitale bourguignonne a oubliéson enfant, son chantre et son peintre. Du moins, dans un récent passage à Dijon, nos questions à son sujet n’ont-elles trouvé que des échos étonnés. Son livre même, imprimé à Angers par un ami, ne se trouve point à la bibliothèque de la ville. Nous avons voulu chercher dans les journaux signalés par M. Sainte-Beuve et auxquels Bertrand prit une part active, le Provincial et le Patriote de la Côte-d’Or, quelque souvenir de sa collaboration. Ici nous avons été plus heureux. Les deux journaux nous ont fourni une gerbe d’articles variés, prose et vers, critique, polémique, etc., que l’on retrouvera plus loin et qui, nous l’espérons, donneront à cette édition un intérêt particulier.

Le Provincial, fondé à Dijon le ier mai 1828, et qui ne dura que six mois (i), était un journal de polémique purement littéraire. On était loin encore des

(1) Il paraissait deux fois par semaine, et eut cinquante-quatre numéros du 1" mai au 30 septembre.