Page:Bertrand - Gaspard de la nuit, éd. Asselineau, 1868.djvu/246

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REGRETS (20 juin 1828)

I

Lorsque, rêvant d’amour, dans l’oubli de la vie,
Nos bras s’entrelaçaient, ma main pressait ta main,
Oh ! qui m’eût dit alors qu’à mes baisers ravie,
         Tu me fuirais le lendemain !

II

Ils ne reviendront plus, et faut-il te l’écrire !
Ces jours si tôt passés et passés à jamais,
Ces jours purs et sereins, tes baisers, ton sourire,
         Et jusqu’à tes pleurs que j’aimais!