Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Tes compagnes sur la colline
T’ont vue hier seule à genoux,
Ô toi qui n’es point orpheline
Et qui ne priais pas pour nous !
Archange, ô sainte messagère,
Pourquoi tes pleurs silencieux ?
Est-ce que la brise légère
Ne veut pas t’enlever aux cieux ?
Ils coulent avec tant de grâce,
Qu’on ne sait, malgré ta pâleur,
S’ils laissent une amère trace,
Si c’est la joie ou la douleur ?
Quand tu reprendras solitaire
Ton doux vol, sœur d’Alaciel,
Dis-moi, la clef de ce mystère,
L’emporteras-tu dans le ciel ?