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Page:Bertrand - Gaspard de la nuit, éd. Asselineau, 1868.djvu/259

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Coucher à ta porte, Quand le vent n’apporte,
      Cette nuit,
Sur ce lit sans toile,
Pas même l’étoile
      De minuit !

Les murailles grises,
Les ondes, les brises,
      La vapeur,
La porte propice
Qu’un lierre tapisse,
      Me font peur.

Là-haut, le feu terne
De quelque lanterne,
      Sous l’auvent
Qui pend et ruines,
Parmi les bruines,
      Tremble au vent.

J’entends un vieux garde
Qui de loin regarde
      Fuir l’éclair,
Qui chante et s’abrite
Seul en sa guérite,
      Contre l’air.

Je vois l’ombre naître
Près de la fenêtre