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À M. Eugène Renduel, éditeur
(5 octobre 1840)
SONNET
—
Quand le raisin est mûr, par un ciel clair et doux,
Dès l’aube, à mi-coteau, rit une foule étrange :
C’est qu’alors dans la vigne, et non plus dans la grange,
Maîtres et serviteurs, joyeux, s’assemblent tous.
À votre huis, clos encor, je heurte. Dormez-vous ?
Le matin vous éveille, éveillant sa voix d’ange.
— Mon compère, chacun, en ce temps-ci, vendange ;
Nous avons une vigne : eh bien! vendangeons-nous ?