Page:Bertrand - La Femme qui était retournée en Afrique, 1920.djvu/20

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Augustin finit par lui laisser prendre le galop.

À toute vitesse, il se lança sur la piste qui côtoyait la voie militaire. La lune était dans son plein, la lune d’or des nuits africaines. On y voyait si clair, qu’on pouvait aller droit devant soi à perte de vue. Après avoir monté pendant des heures à travers une région montagneuse & accidentée, coupée par des forêts de pins & de chênes verts, on atteignait enfin les steppes des hauts plateaux, à l’aspect déjà désertique, où les arbres & même les touffes d’herbe devenaient rares. Mais, bleuie par la lune, l’immense plaine dévastée qui fuyait devant Augustin se revêtait d’une splendeur fantastique. Sur ces hauteurs, l’atmosphère est très pure. Les moindres accidents de terrain & jusqu’à la forme