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ET SES TRAVAUX

soient, si sont-ils semblables aux moindres par quelque endroit. »

Newton cependant n’a pas échappé à la loi commune ; son génie scientifique est incomparable, comme l’importance et la majesté des questions encore intactes sur lesquelles il lui a été donné de s’exercer ; mais là se bornent sa supériorité et sa grandeur. Pour tout le reste, il ne dépasse en rien le niveau commun, et cet esprit, si net et si ferme quand il s’agit de la science, semble, sur les questions d’un autre ordre, timide, bizarre et, malgré son irréprochable vertu, quelquefois même sans élévation.

Pendant sa longue carrière, si souvent et si minutieusement étudiée, on ne lui connaît aucune amitié profonde et sincère. Un de ses visiteurs le plus assidu était, à Cambridge, le chimiste Vigani, dont il aimait la conversation. Newton rompit avec lui pour l’avoir entendu raconter une histoire un peu leste.

Lorsque les lettres de Newton sortent du cercle