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ISAAC NEWTON

de ses idées habituelles, elles semblent peu dignes d’un si grand esprit. En 1704, il écrivait à une jeune veuve, lady Norris : « Madame, votre grand chagrin pour la perte de sir William montre que, s’il était revenu bien portant, vous auriez été heureuse de vivre avec un mari, et par conséquent votre aversion à vous remarier maintenant ne peut venir d’autre chose que du souvenir de celui que vous avez perdu. Penser toujours aux morts, c’est mener une vie mélancolique au milieu des sépulcres. Et la maladie que le chagrin vous a amenée lorsque vous avez reçu la première nouvelle de votre veuvage, montre à quel point il est ennemi de votre santé. Pouvez-vous vous résoudre à passer le reste de vos jours dans le chagrin et la maladie ? Pouvez-vous vous résoudre à porter le costume de veuve, un costume, qui est moins agréable à la société, un costume qui vous rappellera toujours le mari que vous avez perdu, et qui, par là, occasionnera votre chagrin et votre indisposition jusqu’à ce que vous l’ayez quitté ?