Aller au contenu

Page:Bertreux - De l’origine de la peste bovine.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
– 12 –

Les premiers cas de typhus observés en France le furent au commencement de septembre 1870, sur des bœufs composant un parc d’approvisionnement pour l’armée prussienne, et situé près de Nancy, entre Vandœuvre et la Neuveville. Ces bœufs étaient en France depuis une quinzaine de jours ; ils provenaient de la Silésie et de la Hongrie, et ils avaient été conduits en chemin de fer jusqu’à Wissembourg. L’administration prussienne, obéissant à son avidité instinctive, contribua beaucoup à l’extension du fléau, en vendant des animaux malades (Dr Lhéritier). Fait digne de remarque, la Suisse, qui dès le commencement de septembre sut fermer ses frontières à toute importation de bétail, fut épargnée. Ce n’est que lorsqu’elle donna l’hospitalité aux malheureux soldats de Bourbaki, que quelques cas, promptement étouffés, furent signalés du côté de Verrières.

Bref, le typhus qui, en 1870-71, ravagea la moitié de la France, fut encore apporté par des animaux provenant des contrées orientales de l’Europe. Nous verrons plus loin comment on peut concilier le fait de la provenance hongroise et silésienne des bœufs qui furent les premiers frappés, avec le fait de l’origine de la maladie dans les steppes russes.

De l’ensemble de ces faits, il résulte que toutes les fois que le typhus contagieux s’est montré dans les contrées occidentales de l’Europe, il y a été importé, et qu’il ne s’y est ensuite développé que par contagion.