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le caractère de mémoires scientifiques et non pas de communications personnelles et qu’elles sont en outre d’un accès relativement facile, elles n’ont pas été reproduites ici.

La correspondance avec Berthollet embrasse une période d’environ 12 ans, de 1810 à 1822, date où elle fut interrompue par la mort de Berthollet survenue cette même année. Cet espace de temps marque l’apogée de l’activité scientifique de Berzelius, entre la 31ième et la 43ième année de sa vie, c’est à dire l’époque même où la plupart de ses travaux les plus remarquables virent le jour. Cette circonstance donne un intérêt tout particulier à ces lettres, d’autant plus que les lettres de Berzelius de cette période de sa vie, conservées jusqu’à nos jours, sont relativement peu nombreuses, du moins en comparaison de la grande quantité de lettres datant de ses années postérieures. Berthollet, par contre, au moment où la correspondance s’engageait, avait déjà atteint sa 62ième année et avait dépassé sa période la plus productive, bien qu’il suivît encore avec un vif intérêt les progrès de la science et aimât à réunir autour de lui dans son accueillante maison d’Arcueil les savants illustres, si nombreux en dépit des troubles politiques dans la capitale de France.

Sur la feuille de garde, Berzelius a tracé le portrait suivant de son correspondant, si caractéristique en sa brièveté : « Claude Louis Berthollet, pair de France, grand’croix de la Légion d’Honneur, en son temps le centre de ralliement de tous les chimistes de France, un des hommes les plus aimables qui ait jamais vécu, mort en 1822 au mois de novembre. »




Les chiffres renvoient aux notes après le texte.