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Ils allaient, chantant des stotras à Mahâdeva, célébrant ses louanges et surtout guérissant les malades en son nom ; et devant ces guérisons merveilleuses et grâce au souffle de dévotion soulevé par les chants et la prédication, beaucoup d’entre les Djaïns eux-mêmes se convertirent ; le reste fut dispersé, de sorte que dans l’Inde méridionale on put les tenir pour disparus. Telle est leur histoire dans le Sud, telle est la façon dont ils s’éteignirent.

Cependant, dans la province de Râjaputâna, ils subsistèrent et ils étaient si profondément respectés que Akbar, le magnanime empereur musulman, rendit un édit défendant qu’aucun animal fût tué au voisinage des temples djaïnistes.

Ajoutons que les Djaïns sont divisés en deux grandes sectes : les Digambaras, connus dès le quatrième siècle avant Jésus-Christ et mentionnés dans l’un des édits d’Ashoka ; les Svetambaras qui semblent plus modernes. Ceux-ci sont aujourd’hui de beaucoup les plus nombreux, mais on dit que les Digambaras possèdent de bien plus vastes bibliothèques et les documents d’une littérature beaucoup plus ancienne, que la secte rivale.

Laissons là la question historique et exami-