Page:Besant - Pourquoi je suis devenue théosophe.djvu/38

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inexplicables ; néanmoins ils obéissent à la loi et seule notre ignorance nous les fait paraître merveilleux. Cette négation du surnaturel, c’est le seuil même de la Théosophie. Du supra-sensible, du surhumain, oui. Du surnaturel, non.

Et à ce sujet que l’on me permette une courte digression. Quelques étudiants tombent vite dans le découragement parce qu’ils ont abordé l’étude de la Théosophie avec l’idée (semée en eux par les religions dogmatiques) que des pouvoirs surnaturels peuvent être acquis promptement et d’une manière en quelque sorte illimitée. Nous verrons que la Théosophie proclame l’existence de pouvoirs supérieurs à ceux que l’homme exerce normalement. Elle proclame, en outre, que ces pouvoirs peuvent être développés. Mais on ne saurait les acquérir tout d’un coup, précisément parce qu’ils n’ont rien de miraculeux ni de surnaturel. Un étudiant en mathématiques ne résoudra pas un problème de calcul différentiel aussi facilement que la simple équation dont il a réussi à se tirer. Il en va de même pour l’étudiant théosophiste. De s’être assimilé quelques pages de la Doctrine Secrète ne suffira pas à lui conférer l’usage des pouvoirs occultes. Un commençant peut rencontrer une personne qui parfois, dans sa vie ordinaire) manifeste des facultés.