Page:Besant - Pourquoi je suis devenue théosophe.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tôt ou tard une preuve personnelle de l’existence de ces maîtres, de même que dans toutes les autres sciences, le chercheur, au bout d’un certain temps, peut obtenir une démonstration positive des faits qu’il apprit d’abord de seconde main. Au surplus les hommes qui se croient certains de tout connaître et sont assurés que rien n’existe dont ils ne soient informés, ceux-là peuvent contester l’existence de, ces maîtres et soutenir aussi opiniâtrement qu’ils voudront que ce n’est là qu’un rêve, une fantaisie. « Les maîtres » (ainsi les nomment les étudiants théosophistes), les maîtres ne sont point si jaloux d’être connus ou reconnus ; ils ne s’irritent pas, comme le Dieu orthodoxe, contre quiconque nie leur existence. Si douloureux que cela puisse paraître à la suffisance du dix-neuvième siècle, il ne leur importe aucunement que notre époque affirme qu’ils n’existent pas et ils ne sont point avides de prouver à tous et aux autres qu’ils vivent réellement. Qu’il reste bien entendu, par exemple, que ces maîtres n’ont rien de surnaturel en eux. Ce sont des hommes qui se sont voués à l’étude d’une question particulière, qui, sur cette question, sont devenus des « Maîtres » (les Hindous les appellent Mahatmas, c’est-à-dire Grandes Âmes) et qui, parce qu’ils savent, peu-