Page:Besant - Pourquoi je suis devenue théosophe.djvu/45

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Beaucoup de gens (et j’en suis) croient ainsi à l’existence des maîtres sur des preuves de second main, c’est-à-dire sur le témoignage de ceux qui les connaissent personnellement. Et l’on doit trouver qu’un tel genre de preuves est singulièrement corroboré lorsque l’on constate chez les personnes qui prétendent avoir été instruites et dirigées par ces « maîtres » un usage quotidien et pour ainsi dire naturel de facultés tout à fait anormales.

Une mystification soutenue des mois durant, sans aucune défaillance, à traversions les petits détails de la vie journalière, sans forfanterie ni dissimulation, cela n’est pas une hypothèse défendable. Elle devient même grotesque, cette hypothèse, pour quiconque a pu dans une familière intimité observer le caractère prompt, impulsif, ouvert de Mme Blavatsky que l’on a tant exploitée et si peu connue. Franche comme un enfant sur tout ce qui la concernait, elle parlait de ses expériences, de ses erreurs, de ses aventures avec un naïf abandon qui forçait de croire à sa véracité. (Je parle naturellement de ce qu’elle est au milieu de ses amis ; devant des étrangers elle sait se montrer assez silencieuse et secrète.)

Il faut ajouter que tout étudiant sérieux reçoit