Page:Besant - Pourquoi je suis devenue théosophe.djvu/58

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bruyante donne un peu l’impression d’un coup de tam-tam. Peut-être est-elle bien calculée pour impressionner les philistins anglais, lecteurs habituels de M. Matthieu Arnold ; mais que l’on se rassure. Personne ne songe à détrôner comme usurpateur aucun nom, sacré ou non sacré. Sans doute, après l’effroyable objurgation de M. Foote, il peut sembler un peu mesquin de l’avouer, mais tout ce que disent les Théosophes, c’est que, si vous voulez obtenir telle chose déterminée, vous devez y employer tels moyens déterminés, de même que, par exemple si vous voulez traverser à la nage un cours d’eau rapide, il vous faut quitter votre paletot. « Mais si cette chose est bonne, tout le monde ne doit-il pas l’entreprendre ? — Pas nécessairement. La musique est une très bonne chose, mais ce serait folie pour moi que de la travailler huit heures par jour si je n’ai que de faibles dispositions. Très musicienne au contraire et désireuse de devenir une grande artiste, je devrai sacrifier à cette étude beaucoup des joies ordinaires de la vie. Il n’en résulte pas que garçons et filles, tous, sans exception, devront monter des gammes à perpétuité sans considérer aucun des devoirs de l’existence et sans jeter le plus petit regard sur aucune autre chose ici-bas. Une seule personne