Page:Bescherelle Aine - Dictionnaire classique, 1864.djvu/1018

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SOU Ac.) Tailler la — , couper du pain par Iranelies pour faire la soupe. || Trempé comme une — ; fam., très- mouillé. S’emporter comme une — au lait; prov. , se mettre facilement et promptement eu colère. = On dit d’un cheval blanc tirant sur l’isabelle, qu’il est — de lait. V. Perroquet. SOUPENTE, s. f., assemblage de larges courroies cousues ensemble, qui sert à soutenir le corps d’une voiture. r=r Réduit en planches pratiqué dans la hau- teur d’une cuisine, d’une écurie, etc., pour loger des domestiques. — de cheminée, potence ou lien de fer qui retient la hotte d’une cheminée de cuisine. - SOUPER ou SOUPE, s. m., repas du soir ou de la nuit. V. Après-soupee.

  • ■ SOUPER, V. n., prendre le repas du soir ou de

la nuit : je Vinvitai à — avec moi (Les.) — avec un yjigot ou d’un (jigot. SOUPESER, V. a., lever un fardeau avec la main ^t le soutenir pour juger de son poids. SOUPEUR, EUSE, s., celui, celle qui est dans l’habitude de souper; fam. SOUPIÈRE, s. f., vase dans lequel on sert la ^oupe. = Ce qu’il contient. SOUPIR, s. m., respiration forte et prolongée causée par la gêne, la douleur physique ou morale : mon cœur en longs soupirs paraissait s’ exhaler {ol.) ] Ni la gloire ni la jeunesse n’auront d’elle un — (Boss.), un regret. Rendre le dernier — , expirer. Recueillir les derniers — de quelqu’un, l’assister à ses derniers moments. C’est l’objet de ses soupirs, se dit d’une lille, d’une femme dont quelqu’un est fort amoureux. = Mus., pause, silence qui vaut une noire; signe qui l’indique. SOUPIRAIL, s. m., ouverture pratiquée à la par- tie inférieure d’un édifice, pour donner du jour, de l’air à une cave ou à un lieu souterrain : cave qui a deux sovpiKAiix. SOUPIRANT, s. m., celui qui aspire à se faire aimer d’une femme; fam. = Soupirant, e, adj., qui soupire d’amour : que fait autour de votre porte cette soupirante cohorte (La F.) SOUPIRER, V. n., pousser des soupirs. = Cher- cher à soulager par des soupirs quelque douleur mo- rale : — d’autour, de douleur, d’ennui. J’ai beaucoup souffert, dit-elle en soupirant (M"*" de Staël). |! Dé- sirer ardemment, rechercher avec passion : — après itiie gloire immortelle (Fléch.) On ne l’a jamais vu — pour l’empire (Rac.) r=r Rendre un bruit que l’on peut prendre pour un gémissement : la flûte sous les doigts SOUPIRE avec tnollessc (Thomas). = V. a., chanter avec grâce et mélancolie : amour dictait les vers que soupirait Tibulle (Boil.) V. Vouloir. SOUPLE, adj., qui se plie aisément sans se rom- pre : osier, cuir — . = En pari, des personnes et des animaux dont le corps et les membres se plient faci- Isment : ce cheval a le jarret — (Ac.) Jeune homme à la taille — comme un jonc (Sandeau). || Qui a le talent de céder aux vœux, aux désirs, aux volontés des autres : mais il faut être — avec la pauvreté (Boil.) V. Gant et Flexible. SOUPLEMENT, adv., d’une manière souple, avec souplesse; peu us. SOUPLESSE, s. f., qualité de ce qui est souple : la — du jonc. =z Facilité à se mouvoir, à se plier. || Tours de — , moyens adroits et subtils dont certaines gens se servent pour arriver à leurs fins. == Dispo- sition à se plier à tout : l’esprit du monde est un es- prit de — , d’égards, de ménagements (Mass.) La — courtisane de Voltaire (1.-j.) La — de son génie (Villem.) = Docilité, soumission, flexibilité aux vo- lontés d’autrui : l’effet de mes complaisances et de mes souplesses (Les.) SOUQUENILLE, s. f., long surtout de grosse toile que portent les palefreniers quand ils pansent leurs chevaux. || Vêtement délabré : la mauvaise opinion que ma — pouvait donner de moi (Les.") SOUQUER, v. a.; mar., roidir un cordage, une amarre, pour lui donner plus de force.

SOURCE, s. f., eau qui commence à sortir de terre, pour continuer son cours ; lieu d’où elle sort : ces fleuves qui s’étendent à mesure qu’ils s’éloignent de leur — (Barth.) V. Couler et Intermittent. || Se dit des pays qui produisent et d’où l’on tire une grande quantité de certaines choses : le Pérou est unede métaux précieux (Ac.) || Principe, cause, origine, premier auteur de quelque chose : il éteint cet amour, — de tant de haine (Rac.) Toutes les sources de corruption se répandirent avec profusion dans l’État (Barth.) Lade nos misères (J.-J.) La premièrede l’autorité vient de nous (Mass.) V. Nouvelle. = Au pl. ; littér., textes originaux. || Les poètes et les orateurs sont de mauvaisespour les historiens (Mont.) V. Commencement. || Je le tiens de bonne — , d’une personne sûre, bien informée. || Lesde la vie, les principaux organes nécessaires à la vie. Lesde la grâce, les sacrements.

SOURCIER, B. m., celui qui prétend avoir le se- cret de dt’couvrir des sources; fam.

SOURCIL, s. m., éminence arquée et garnie de poils qui s’élève au-dessus de l’œil : sous un épais — il avait l’œil caché (La F.) V. Froncer.

SOURCILIER, ÈRE, adj.; anat., qui a rapport aux sourcils : muscle — . Arcade sourcilière. SOURCILLER (// m.), v. n., remuer les sourcils en signe de mécontentement, d’impatience. ||5a;is — , sans laisser paraître aucune émotion. SOURCILLER (// m.), v. n., sortir de terre en petites sources : cette eau sourcille (Buff.); peu uSi SOURCILLEUX, EUSE (//m.), adj., haut, élevé: roc, palmier — ,• poét. || Qui annonce une sévérité, une fierté pleine de morgue : nos censeurs — (Boil.) Tout fier, il montre alors un front plus — (Id.) SOURD, E, adj., qui ne peut entendre, par quel- que défaut de l’organe de l’ouie : je suis —, les ans en sont la cause (La F.) — comme un pot; fam., fort sourd. Faire la sourde oreille; prov., ne vou- loir ni écouter, ni faire ce qu’on nous demande. || Inexorable, intlexible, iosensible : les dieux depuis longtemps me sont cruels et sovRbs{Riic.) Je fus SOVRDE à la brigue (Id.) Pour lui Phébus est — et Pégase est rétif [Boil.) = Qui n’est pas sonore : bruit, son faible et — . li Bruit — , nouvelle que l’on se dit tout bas, qui n’est pas encore publique : cependant un brait — veut que le roi respire (Rac.) || Secret : sourdes menées. Douleur — , interne, qui n’est pas aiguë. V. Lanterne et Lime. = Peint. : teintes — , tons — , couleurs mates, vagues et sans éclat. =zS., un — de naissance est nécessairement muet (Buff.) Crier, frap- per comme un — ,• fam., très-fort. V. Entendre. SOURDAUD, E, adj. et s., celui, celle qui n’en- tend qu’avec peine; fam. SOURDEMENT, adv., d’une manière sourde, peu retentissante : tonnerre qui gronde — . |1 D’une ma- nière cachée : la bonne cause triomphe — (Volt.) SOURDINE, s. f.; mus., petit appareil qu’on met à certains instruments pour en amortir le son. = Dans une montre à répétition, ressort qui, étar^g poussé, retient le marteau et l’empêche de frapf