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sur le timbre. || A la — , loc. adv. et fam., avec peu de bruit, secrètement : je crois qu’ils passaient là quelque acte à la — (Heg.)

SOURD-MUET, SOURDE-MUETTE, adj. et s., personne qui est sourde et muette : des sourds-muets, des sourdes-muettes,

SOURDRE, V. n., sortir, jaillir de terre, en parl. des eaux; n’est us. qu’à l’infin. et à la 3e pers. du présent de l’indic. : une grande et grosse roche au fond de laquelle sourdait une fontaine (Amyot) ; vieux. || Résulter ; n’est us. qu’à l’infin. : affaire dont on a vu — mille malheurs (Ac.) = Mar., sortir de l’horizon et s’élever sur le zénith, en parl. d’un nuage.

SOURICEAU, s. m., petit d’une souris.

SOURICIERE, s. f., petit instrument pour prendre les souris. || Piège, embarras : l’Espagne militaire est une — ,• il est facile d’y pénétrer, mais il est difficile d’en sortir (Ch. Nod.)= Lieu public mal famé, que la police surveille et où elle fait au besoin des arrestations. =::: Salle de la préfecture de police où l’on dépose provisoirement les personnes arrêtées.

SOURIQUOIS, E, adj., des souris : peuple — (La F.) dation souriquoise (Fén.); ir. SOURIRE, V. n, et irr., rire sans éclater, et seu- lement par un léger mouvement de la bouche et des jeux : il y a de jolies femmes qui savent rire, mais qui ne savent pas — (Fonten.) — de pitié, de mé- pris, — à quelqu’un, lui témoigner, par un sourire, de l’estime, de l’affection. 1| La fortune lui sourit, le favorise. = Présenter un aspect favorable : le seul printemps sourit au monde en son aurore (Del.) =. Se — , v. pr. : deux amants qui se souriaient l’un à. l’autre avec bonheur (Ste-B.) SOURIRE, s. m., action de sourire : un — légè- rement sardonique relevait les coins de sa bouche (Lamart.) Un gracieux — (La F.) SOURIS, s. m., léger sourire. SOURIS, s. f., petit quadrupède rongeur plus petit que le rat. Il On entendrait trotter une — ; fam., il se fait un grand silence. On le ferait cacher dans le trou d’une — , dans un trou de — ; fam., se dit d’une personne qui a peur ou qui est embarrassée. V. Montagne. Couleur gris de — , d’un gris argenté. == Adj. : cheval — , qui a cette couleur. = Milit., appareil destiné à mettre le feu à un fourneau de mine. Pas de — , escalier étroit et roide pratiqué à la gorge d’un ouvrage avancé. =: Cartilage des na- seaux du cheval. = Muscle charnu qui tient à l’os du manche d’un gigot de mouton. SOURKOIS, E, adj., qui est caché et dissimulé : enfant, air — . = S. : c’est un — . SOURNOISERIE, S. f., caractère du sournois; action qui révèle ce caractère. SOUS, prép. qui sert à marquer une idée dépo- sition inférieure, et se dit d’une personne ou d’une chose par rapport à une autre qui est par-dessus, qui est au-dessus : mettre une lettre — enveloppe. N’avoir rien ù mettre — la dent. Reconnaître une femme — le masque, cachée sous le masque. Mettez votre peuple — les armes (Fén.) ji Être — la surveillance, — l’au- torité de quelqu’un. Ces religieux vivaient — la règle de saint Benoit (Ac.) Sur ou — le prétexte, ou — prétexte de. Cela s’est passé — mes yeux, en ma pré- sence. Mettre une chose — les yeux de quelqu’un, la lui présenter, pour qu’il puisse l’examiner. V. Che- minée, Main, Cape, Manteau, etc. Regarder quel- qu’un — le nez, curieusement et de près, sans res- pect. == Du temps de : — Louis XL V. = Moyeu- û nt : — telle condition.

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sous, prép., se joint à beaucoup de mots de la langue pour en former d’autres qui indiquent : 1 " une infériorité de position : — costal, — gorge, —r orbi- taire, etc.; 2" une infériorité de qualité, de rang, de fonction : — bibliothécaire, — chantre, — chef, — commissaire, — directeur, — économe, — gou- vernante, — ingénieur, — intendant, — lieutenant, — préfet, etc.; 3* une infériorité d’ordre : — bail^ — ferme, — fermier, — locataire, — multiple, — classe, — ordre, etc.; 4** une proportion inférieure quant aux dimensions ou à la quantité : — arbris- seau, — carbonate, etc. SOUS-AFFERMER, v. a., donner ou prendre à sous-ferme : — une vigne. SOUS-AIDE, s. m., celui qui est subordonné à l’aide dans les mêmes fonctions. SOUS-AMENDEMENT, s. m., amendement in- troduit dans un amendement. SOUS-AMENDER, v. a., amender un amende- ment. SOUS-BARBE, s. f., partie de la mâchoire du cheval sur laquelle appuie la gourmette. =z Mar., pièce de bois qui soutient Télrave d’un vaisseau dans le chantier. SOUS-CLAVIER, ERE, adj.; anat., qui est sous la clavicule : artère sous-clavière. SOUSCRIPTEUR, s. m., celui qui prend part à une souscription : liste de souscripteurs. SOUSCRIPTION, s. f., signature qu’on met au- dessous d’un acte pour l’approuver : — d’une lettre, signature de celui qui l’a écrite, accompagnée de cer- tains termes de civilité. || Engagement que prennent plusieurs personnes de fournir chacune une certaine somme pour une dépense commune ; sommes four- nies : la — pour les ouvriers cotonniers, pour la Po- logne. Le montant de la — . || Engagement de pren- dre, pour un prix convenu, un ou plusieurs exem- plaires d’un ouvrage qui doit être publié ; reconnais- sance que le libraire donne à celui qui a souscrit. SOUSCRIRE, V. a., écrire son nom au bas d’un acte pour l’approuver : — un acte, un billet, une lettre de change. .= Abs., s’engager à fournir une certaine somme pour quelque entreprise, pour une dépense commune : il a souscrit pour vingt francs au monument qu’on va élever. — pour une statue. = S’engager à prendre, moyennant une certaine somme, un ou plusieurs exemplaires d’un livre , d’un ou- vrage qui doit être publié : je souscrirai pour cet atlas (Ac.) || Consentir, approuver : Malherbe le disait, j’y souscris, quant à moi (La F.) — à la mort d’un coupable (Rac.) A ces conditions vous daignâtes — (Id.) Je souscris aux savantes étymo- logies de cet auteur (Maleb.) V. Consentir. SOUS-CUTANÉ, E, adj.; anat., situé sous 1^ peau : veines sous-cutanées. Tissu — . SOUS-DÉLÉGUER , v. a., SOUS-DÉLÉGUÉ, s. m. V, Subdéléguer, Subdélégué. SOUS-DIACONAT, s. m., le troisièfme des or- dres sacrés, celui qui est au-dessous du diaconat. , SOUS-DIACRE, s. m., celui qui a reçu le sous- diaconat : les diacres et les SOUS-DiACRES. SOUS-DOMINANTE, S. f.; mus., quatrième note d’un ton, au-dessous de la dominante. ; SOUS-DOUBLE, adj.; math., qui est la moitié î deux est — de quatre. -.■< .-. - ..V SOUS-DOUBLÉ, E, adj.; math., en Poison sQvst^ DOUBLÉE, en raison des racines carrées. SOUS-ENTENDRE , v. a., ne point exprimer dans le discours une chose qu’on a dans la pensée :