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Daniel Lesueur, de son vrai nom Mme Henri Lapauze, alias Jeanne Loiseau, née en 1860, critique littéraire, poète, romancière ardente féministe.

Elle commença par écrire des vers que les lettrés et l’Académie distinguèrent ; elle entreprit ensuite des romans de mœurs, remarquables par l’alliance heureuse de l’analyse des sentiments avec l’imagination et la bonne tenue du style : Marcelle (histoire d’une dépravée libre-penseuse) ; Haine d’amour ; Invincible charme (d’une fille d’officier français pour le fils d’un officier prussien) ; Le mariage de Gabrielle ; La force du passé ; Nietzschéenne (roman de l’énergie, troublant pour la jeunesse) ; Le droit à la force (peu intéressant) ; Au tournant des jours (une femme de lettres que la célébrité ne guérit pas de son ingénuité de cœur ; pour grandes personnes) ; Une âme de vingt ans (histoire pour tous, suivi de deux nouvelles troublantes).

Entre temps, elle a essayé de ressusciter le roman de grande aventure, ou plus exactement le feuilleton mondain. Elle semble devoir y réussir : en intéressant ainsi les esprits délicats et les amateurs de grosses émotions, elle est déjà devenue l’une des premières romancières de notre temps. Mortel secret ; Le lys royal ; Le masque d’amour en deux parties, Le marquis de Valcor et Mme de Ferneuse, ont fait sensation dans le monde littéraire, et des lecteurs sérieux, comme Coppée, ont pris, à les lire, un plaisir extrême. Le gros public a suivi le mouvement : Calvaire de femme (deux parties : Le fils de l’amant ; Madame l’ambassadrice) a obtenu autant de vogue dans les journaux étrangers que dans Le Petit Parisien.


Louis Létang, né en 1855, journaliste et l’un des bons ouvriers du feuilleton contemporain. La fée aux dentelles ; Le testament du corsaire (suite du précédent) Grippe-Soleil ; Fille de reine ; Jean Misère ; L’or dis-