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s’est tue expose avec émotion un drame intime qui bouleverse rame d’une femme, mais il contient des passages regrettables et tend à accréditer le désordre comme tout naturel ; La faiblesse des forts mérite la même observation.


Jean Rameau (Laurent Labaight dit), né en 1858, poète landais qui a chanté dans ses vers, tantôt les forêts embaumées de son pays (Nature, etc.), tantôt la sarabande des astres et des dieux dans le monde cosmique (La chanson des Étoiles, etc.).

Son œuvre déjà considérable, dit un critique, est lumineuse et chatoyante, comme un collier mêlé d’opales, de perles et d’onyx, aux voluptueuses lucidités.

Ses premiers romans sont lascifs et même immoraux : La Mascarade, par exemple, est l’histoire d’un jeune homme qui perd la foi, se livre à tous les désordres et finit par être exécuté ; morale : faites tout ce que vous voulez, mais ne vous laissez pas prendre.

Parmi les romans plus récents, nous citons : La belle des belles' (les travers de certaines femmes) ; Les chevaliers de l’au-delà, avec cette épigraphe empruntée à Chateaubriand : « On ouvre les antres des sorcières quand on ferme les temples du Seigneur » (une mère inconsolable de la mort de sa petite fille, devient dupe des charlatans ; nombreuses descriptions de séances occultistes) ; Moune (plat, mais pas mauvais) ; La jungle de Paris (roman de l’arrivisme, amour passionné) ; Le roman d’une laide (paru dans le Mois, pour tous) ou Petite Mienne ; Du crime à l’amour (passionnel) ; Le champion de Cythère (id.) ; Le semeur de roses (sentimental, passionné) ; La muse des bois (frivole et banal) ; La route bleue (bon, mais trop romanesque pour la jeunesse) ; Brimborion (id.) ; Le roman de Marie (avec réserve plus accentuée) ; Les mains blanches (pour adultes).