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Mondes de fortes études sociales, des articles de critique des romans.

Les grandes personnes lisent : Les Américaines chez elles ; Choses et gens d’Amérique (très attachant) ; La grande Saulière ; Un remords ; Tony ; Jacqueline (délicieux roman d’amour) ; Double épreuve (recueil intéressant) ; Les Malentendus (d’amour) ; Constance (son chef-d’œuvre ; l’héroïne brise son cœur plutôt que de le donner à un divorcé).

Contes de tous les pays ; Pierre Casse-cou ; Geneviève Delmas ; Yvette (histoire d’une créole) ; Le château de Bois-Vipère ; conviennent à toutes les jeunes filles.


Robert-Hugh Benson (1871-1914), prélat, prédicateur, conférencier et écrivain, frère cadet de deux écrivains également célèbres, fils d’un archevêque anglican de Cantorbéry. Il s’est converti au catholicisme en 1903 : les Confessions d’un converti ont paru en France en 1913.

Il fut sans conteste le premier écrivain catholique anglais, et parmi les romanciers contemporains, il occupa un des premiers rangs.

Les livres de Mgr Benson ont la fraîcheur et la grâce des récits de Bazin ; ils ont de plus la profondeur psychologique des ouvrages de Barrès ; mais ils sont parfois d’une conception fort hardie, et ils renferment d’ordinaire une idylle dans laquelle l’héroïne est présentée avec beaucoup de détails. Aussi quelques-uns d’entre eux, tout en étant d’inspiration profondément catholique, sont susceptibles d’effaroucher certaines âmes.

Son premier roman, Le maître de la terre (tableau original des derniers jours du monde) a passionné le public catholique et soulevé de violentes discussions. Celui qui a suivi, Par quelle autorité, roman historique, est peut-être plus remarquable encore et sûrement moins troublant.