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EN VERTU DES DÉCRETS DE L’INDEX

1828). La Folie espagnole (18 août 1828). Jérôme (id). Tableaux de société ou Fanchette et Honorine (id). Romans (28 juillet 1834).

Pigault-Lebrun (Antoine de l’Epiney, dit) (1753-1835). Dragon, comédien, douanier, condamné pour mœurs, etc., décrivit avec cynisme et en riant, les mœurs graveleuses qu’il avait observées.


George Sand. — Omnes fabulæ amatoriæ (Décrets des 27 novembre 1840, 30 mars 1841, 5 avril 1842, 15 décembre 1863).

George Sand (Armandine-Aurore Dupin, baronne Dudevant, connue sous le pseudonyme de), célèbre romancière française, « berrichonne née à Paris par hasard » en 1804, mariée en 1822 à un officier retraité, le baron Dudevant, dont elle eut un fils et une fille, séparée de son mari en 1832 ; venue vers le même temps à Paris où elle connut Sandeau, Chopin, Musset, Mérimée, etc. ; morte en 1876.

George Sand est la princesse du roman sentimental et passionnel : elle a prêté sa voix et son génie aux théories d’émancipation morale qui dirigeaient les âmes depuis la Nouvelle Héloïse ; elle a chanté avec plus d’âpreté, de hardiesse et d’insistance que personne la souveraineté absolue de l’amour, c’est-à-dire le droit pour l’individu de s’opposer, au nom de sa passion, aux conventions, aux convenances, au mariage bourgeois, à la société, à la famille, à Dieu, à tout. Indiana, dit-elle, a c’est l’amour heurtant son front aveugle à tous les obstacles de la civilisation » : Mauprat, « c’est la glorification d’un sentiment exclusif, éternel, avant, pendant, et après le mariage ».

Elevée dans l’irréligion et le culte des philosophes, George Sand est encore la prêtresse de l’esprit laïque, de l’incrédulité et du scepticisme modernes. Ses romans sont de perpétuelles confessions sans remords,