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ROMANS À PROSCRIRE

par exemple : Spiridion ; Mlle La Quintinie (anti-catholique) ; Histoire de ma vie (biographie de l’auteur, documents intéressants pour la psychologie des enfants et des imaginatives, livre dangereux pour les Jeunes personnes).

Démagogue et communiste, elle a écrit des romans humanitaires, où elle expose l’âge d’or qu’elle a entrevu et qu’elle prétend voir se réaliser par l’égalité, la fraternité, la fusion des classes dans l’amour (Le péché de M. Antoine ; Le meunier d’Angibault ; Le compagnon du Tour de France, etc.).

En pleine exaltation socialiste, elle revint pourtant à son culte de la campagne, chanta son cher Berry et publia : La Mare au diable (supprimer la préface et les notes de la fin qui sont impies et anti-sociales), La petite Fadette ; François le Champi (dénouement choquant), trois chefs-d’œuvre de pastorale qui ne sont pas inoffensifs pour toutes sortes de personnes ; Claudie, le Pressoir, comédies ; Promenades dans le Berry ; Malgré tout (histoire chaste, pas d’impiétés), Contes d’une grand’mère (un peu de panthéisme et de bouddhisme).

Ces idylles reposantes et le style admirable de George Sand ne rachètent pas cependant l’influence pernicieuse de son œuvre : cette romancière extraordinaire est presque partout éminemment dangereuse, non pas qu’elle trouble beaucoup les sens, mais surtout parce qu’elle égare le cœur et l’esprit.

Aussi, la Congrégation de l’Index, et par les décrets rappelés plus haut et par la formule omnes fabulæ amatoriæ, a-t-elle voulu atteindre la généralité de ses 83 volumes. Citons ceux qu’elle cite elle-même : Lélia ; Lettres d’un voyageur ; Les sept cordes de la lyre, Gabriel ; Le secrétaire intime ; L’uscoque ; La dernière Aldini ; Simon ; Les maîtres mosaïstes ; Mauprat ; Jacques-Leone Leoni ; Spiridion ; tous les livres