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ROMANS À PROSCRIRE

s’acharne à détruire la religion, la morale, la responsabilité, au profit des doctrines humanitaires, fatalistes et passionnelles de Fourier ; pages voluptueuses et démagogiques où, décrivant la luxure grossière, comme il avait fait les « vices dorés », il offre, comme but de la vie, les jouissances matérielles les plus abjectes, et se donne comme le Messie des prolétaires.

Quant à ses romans semi-historiques, ils ne sont que travestissement et haine : Latréaumont ; Jean Cavalier ; Thérèse Dunoyer, etc.

Eugène Sue « écrit mal et c’est une vilaine âme », dit F. Coppée. Cependant il a su captiver par des peintures de mœurs dépravées, il a contribué à répandre dans le peuple les théories les plus dangereuses. Defunctus adhuc loquitur : ce sont ses livres qui ont égaré Ravachol et bien d’autres. Il a écrit 85 volumes : nous n’en recommandons pas un seul.


Émile ZolaOpera omnia (Décrets des 19 septembre 1894, 25 janvier 1895, 27 août 1896, 1er septembre 1898).

Émile Zola (1840-1902). Fils d’un ingénieur italien, né à Paris. Il entra en 1864 à la maison Hachette et prenant comme modèles Musset, Flaubert et Taine, il s’essaya à écrire et ne tarda pas à devenir le plus célèbre des romanciers naturalistes.

Ses œuvres sont tellement ignobles que ses amis mêmes finissent par en avoir la nausée. On y trouve une habile facture, mais elles sont toujours immorales et fausses, souvent d’une obscénité et d’une crudité répugnantes.

Son ouvrage principal est intitulé Les Rougon-Macquart et comprend de nombreux volumes. Dans tous ses romans, il y a un milieu, une brute et un chœur composé de braillards. Tous ses héros sont des monstres : les ouvriers dans l′Assommoir ; les hommes