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ROMANS À PROSCRIRE

plus élémentaires de la morale évangélique et du droit naturel, ils corrompent les mœurs en faussant les idées… Tels sont, en particulier, les partisans plus ou moins avoués du divorce : Berthold, Capus, Margueritte, Meredith, Ouida, Pert, etc., etc.

« La débauche serait une chose belle, si elle n’était un mensonge, a dit Flaubert (Correspondance, Tome II, page 296), et il est bon, sinon de la pratiquer, du moins de la rêver. » C’est cette affreuse maxime, véritable cri de la bête humaine, aussi contraire au droit naturel qu’à la doctrine de l’Évangile, qui semble tenir lieu de loi aux romanciers dont nous nous occupons.

Ils font plus. Mettant en pratique le conseil de Voltaire, ils mentent ; ils falsifient les vérités fondamentales de la philosophie, de l’histoire et de la religion.

Tels sont, par exemple, les voltairiens, les rationalistes obstinés, les déistes, les anticléricaux avérés, les pessimistes, les nihilistes, les railleurs, etc. : About, Charpentier, Flammarion, Anatole France, Loti, Mérimée, Meunier, Mirbeau, Péladan, Richépin, Rod, Thiaudière, Tolstoï, Vigny ; les païens lettrés : Mme Adam, Banville, Judith Gautier, Harry, Houssaye, Louys ; etc. ; les socialistes et les révolutionnaires : Paul Adam, d’Agoult, Brucker, Champseix, L. Michel, Pouchkhine, Tolstoï.

Combien de romans qui, à travers d’habiles et séduisantes fictions, expliquent, par les seules forces de la nature, les mystères de la création, nient notre origine divine et nos immortelles destinées !

Combien de romans qui, bâtis sur des données historiques plus ou moins controuvées, réhabilitent les incrédules, les hérétiques célèbres, les persécuteurs, raillent les héros et le rôle de l’Église.

Combien de romans qui attribuent à la religion des