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et tempétueux profitent-elles à l’amendement des enfants ?

Tant s’en faut qu’ils en deviennent meilleurs, au contraire cela les rend plus opiniâtres, plus endurcis et plus incorrigibles.

Quels moyens trouverons-nous pour leur donner aversion et les éloigner de la vanité ?

C’est, 1, de les habiller toujours modestement et chrétiennement, sans souffrir sur leurs habits une infinité de choses qui ne reflètent que les pompes du diable, auxquelles ils ont renoncé par leur baptême. 2, de ne s’entretenir jamais en leur présence de grandeurs, de richesses, ni de biens.

Quel moyen d'empêcher qu'ils ne soient oisifs ?

C'est de les occuper à quelque petit emploi, comme de leur apprendre à lire, et à écrire, sinon qu'on les envoie pour cela à l'école.

Que dites-vous des pères et mères qui ont grand peur de voir souffrir quelque chose à leurs enfants, qui les élèvent dans des mignardises et des délicatesses sans pareil, leur accordent tout ce qu’ils demandent, et n’oseraient les contrister en la moindre chose : n’osant par exemple les mettre hors de chez eux, de peur qu’ils n’aient du mal dans les études ou dans un métier ?

On peut dire de ces personnes qu’ils ne méritent pas d’être hommes, et ne savent ce que c’est que d’être Chrétiens, la peine et le travail étant de commandement absolu en l’une et en l’autre qualité ; D’où vient que les Saints en ont usé tout autrement, comme Sainte Monique à l’endroit de Saint Augustin son fils, etc. Confess. l.9.c.8. C’est pourquoi Platon, dans sa