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considérations botaniques et culturales

limpide, chauffée au degré nécessaire pour faire blanchir le poisson ou rougir le crabe, versez-le aussitôt dans une tasse, contenant des feuilles tendres d’un thé d’élite et laissez l’infusion au repos, jusqu’à ce que les vapeurs qui s’élèvent d’abord en abondance, formant des nuages épais, s’affaiblissent peu à peu, pour ne plus dégager qu’un léger voile de brouillard à la surface de la coupe ; humez alors, avec réflexion cette délicieuse liqueur, elle dissipe victorieusement les cinq sujets d’inquiétude qui pèsent sur la pauvre humanité ; on peut goûter, on peut jouir, mais on ne saurait rendre la calme béatitude que procure ce breuvage céleste. »

Sans partager à un aussi haut degré l’enthousiasme de l’empereur chinois, on peut dire que, bien préparé, le thé est une boisson hygiénique par excellence.