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falsifications du thé

Au microscope la feuille de l’églantier (fig. 12) diffère de la feuille du thé par son épiderme supérieur formé de cellules carrées très développées, entourées d’une cuticule épaisse. Les cellules en palissade sont, elles aussi, très allongées ; elles sont irrégulières ; le parenchyme lacuneux par contre est peu développé et est formé de trois genres de cellules : les premières sont rondes ou légèrement ovalaires ; les secondes renferment des cellules à cristaux disposées en macles ; les troisièmes contiennent des cristaux à enveloppes de lettres.

Il y a absence complète de cellules scléreuses, — comme du reste dans toutes les feuilles qui vont suivre, — et de plus les poils à angle droit font complètement défaut.

Feuilles d’Épilobium (Epilobium hirsutum). — Cette falsification, rare en France, est au contraire très commune dans les thés de provenance russe : la fraude est du reste facile à déceler.

La feuille diffère par sa forme extérieure ; elle est très allongée et fort étroite, à limbe entier ou à peine denté. La nervure médiane, donne presque à angle droit, des nervures latérales se rejoignant à quelque distance du limbe, pour constituer de larges lacets bien apparents (Collin).

Quant à la coupe (fig. 13), elle diffère aussi profon-