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Page:Bias - Le Roi de Corse, volume 1.djvu/9

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suivra à cette heure dans le chemin que nous allons prendre.

Bernard obéit et regarda devant lui ; mais il ne vit qu’un rocher gigantesque qui bordait un -précipice.

— Tu vas me suivre, dit le jeune homme en mettant le pied sur une roche. Mets ta carabine en bandoulière et accroche-toi de la main droite pour monter aux rochers qui bordent le chemin.

— Je ne vois aucune espèce de chemin,

— Le sentier est étroit, mais il existe jusqu’en haut.

Bernard regarda les nuages où se perdait la montagne.

— Rassure-toi, dit Frédéric en riant, nous nous arréterons à moitié chemin.

Et il commença à gravir avec l’agilité d’un chamois l’escarpement de la roche sur le bord du précipice. Son compagnon eut un cri étouffé -de terreur ; il redescendit.

— Prends le bout de cette corde, reprit-il, et suis-moi sans crainte.

— Vous voulez donc vous casser le cou ?

— La route m’est familière.

— Nous sommes en ce pays depuis quarante-huit heures à peine.

— Et c’est la quatrième fois que je fais cette ascension.