Page:Bibaud - Catéchisme de l'Histoire du Canada, à l'usage des écoles, 1853.djvu/56

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
56

Quel était le caractère de ce général ?

On l’a accusé d’avoir été trop ami des soldats. Mais il fut en même temps l’ami des Canadiens, et mitigea en leur faveur les rigueurs de l’Angleterre, particulièrement en émanant avec son conseil une Ordonnance qui leur accordait l’usage de leurs anciennes lois en matière féodale et dans la possession de leurs biens-fonds. Mais plusieurs de ses ordonnances furent traitées comme nulles à Londres.

Comment se conduisit-il devant ses juges ?

Le général Murray alla à Londres braver les courtisans, et dans ses réponses aux interrogatoires qu’on lui fit subir, il mit à nu l’iniquité de la conduite du pouvoir envers les Canadiens. Il avait reçu avant de partir les remercimens du Conseil, du clergé et des habitans du pays, pour son administration équitable. Il fut remplacé par le brigadier-général Carleton, qui arriva à Québec en 1766.


Que se passa-t-il de remarquable à cette époque ?

Le 29 mars 1766 fut signé à Londres pour les Rois de France et d’Angleterre la convention pour la liquidation du papier-monnaie appartenant aux nouveaux sujets de la Grande-Bretagne, convention qui est mentionnée dans le traité du Droit des Nations