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du docteur Martens, de l’université de Goëtingue.

Donnez un mot d’explication au sujet de cette convention.

Dans les trente dernières années de la domination française, l’introduction d’un papier-monnaie ou de billets d’une valeur courante avait été jugée nécessaire pour soutenir les dépenses de la colonie. L’intendant Bigot profita de l’existence de ces fonds nominaux pour couvrir ses rapines. Il tira sur la trésorerie. Mais au moment où les Anglais s’emparaient du pays, les Canadiens apprirent que les lettres de change qu’il avait tirées l’année précédente n’avaient pas été payées, et qu’il ne lui était plus permis le tirer de nouveau. Le Roi fit connaître par le canal du ministre des colonies que le manque de ressources le forçait de suspendre le paiement de ces lettres. L’Angleterre obtint aux Canadiens un dédommagement de trois millions en contrats et de six cent mille livres en argent.

Quel était alors l’état de l’église du Canada ?

Ce pays avait été sans évêque depuis six ans. Henri Marie Dubreuil de Pontbriand, dernier évêque sous la domination française, avait suivi l’armée à Montréal, après la perte de Québec. Il y mourut en 1760 chez MM. de St. Sulpice, et fut inhumé dans leur