Page:Bibaud - Catéchisme de l'Histoire du Canada, à l'usage des écoles, 1853.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
72

compagnie, employés pour un autre objet que l’éducation de la jeunesse canadienne pour laquelle ils avaient été concédés par le Roi de France. Le R. P. Jean Joseph Casot, dernier jésuite canadien, étant mort en 1800, la chambre demanda à la couronne communication des documens et papiers qui pourraient lui faciliter une enquête sur les droits que le pays pouvait avoir à ces biens. En cette occasion, le Roi agit avec si peu de véritable dignité que de répondre que le résultat de la prise en considération des réclamations de la province avait été l’ordre de prendre possession de ces biens pour la couronne, et qu’en insistant, la chambre semblerait se départir du respect qu’elle avait toujours montré pour les décisions de sa majesté, dans des matières liées avec ses prérogatives.

L’année 1803 n’offre-t-elle rien qui soit digne de remarque ?

Il y eut au mois de juin un incendie considérable à Montréal. L’ancienne résidence et l’église des jésuites, bâties en 1692, et le château Vaudreuil, bâti en 1723, et servant de collège depuis 1773, furent la proie des flammes, ainsi qu’un grand nombre de maisons. — La même année parut une décision du juge-en-chef de Montréal, déclarant l’esclavage incompatible avec les lois du pays.


La bataille de Trafalgar ne fit-elle pas une grande sensation en Canada en 1806 ?