Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/112

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soit peu renommés, dans les villes de Québec et de Mont-réal, se porter candidats, et sembler vouloir accaparer toute la représentation de la province.[1] Les Canadiens eurent néanmoins le bon-sens d’élire une assez grande majorité d’entre eux, et ils purent s’en féliciter, quand ils eurent lieu de croire, qu’autrement, c’en eût été fait de leur langue, pour les affaires constitutionnelles et légales, et peut-être, par suite, de leurs lois.

La première assemblée législative du Haut-Canada, fut ouverte au commencement d’octobre, et clôse au commencement de décembre. Il y fut passé six actes, ou statuts, dont le plus important est celui par lequel les lois d’Angleterre, autres que celles qui regardent les banqueroutes et le clergé, sont introduites dans la province, excepté en autant qu’elles peuvent avoir été changées, ou modifiées, par les ordonnances de la province de Québec.

Les deux chambres de la législature du Bas-Canada s’assemblèrent le 17 décembre, conformément à la proclamation royale de convocation. La question du choix de l’orateur, ou président de la chambre d’assemblée, ayant été remisé au lendemain, deux membres canadiens MM. Dunière et De Bonne, proposèrent, ce jour-là, M. J. A. Panet. Les membres anglais proposèrent successivement M. Grant, M. M’Gill et M. Jordan ; mais, après des débats qui montrèrent les membres anglais et canadiens placés, à leur début, dans un état d’antagonisme, M. J. A. Panet fut élu, à une majorité de dix voix.[2]

  1. Ce furent, à Québec, MM. Lymburner, Allsopp, Grant, Lindsay, lester, Young, Smith, fils, &c. : à Mont-réal MM. Frobisher, Dunlop, M’Gill, Todd, Richardson, &c.
  2. Pour MM. Bedard, Boileau, de Bonne, Boisseau, Boudreau, Cherrier, Digé, Duchesnay, Dufour, Dufresne, Du-