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tous les districts de la province ; — qu’il ne peut être émané aucune commission spéciale pour faire un nouveau procès aux individus qui ont été jugés et acquittés, à la cour tenue aux Trois-Rivières ; mais que, comme il est à croire qu’il y a d’autres coupables qui n’ont pas été appréhendés, le comité pense qu’il serait à propos que votre Majesté requît du gouverneur de Québec qu’il fasse tous ses efforts pour découvrir ces individus, et les faire juger ensuite, suivant la loi, dans le voisinage du lieu où le crime a été commis, et par un jury du dit voisinage ; » sa Majesté a pris, le même jour, ce rapport en considération, et il lui a plu de l’approuver, et d’ordonner au très honorable H. Seymour Conway, un de ses principaux secrétaires d’état, d’écrire en conformité au commandant en chef de la province de Québec. »

Il est dit, entre autres choses, dans la lettre que M. Conway écrivit au général Murray (le 31 mars 1766), que ce n’était pas sans un extrême déplaisir qu’il voyait que quelques uns de ceux qui étaient honorés d’une commission du roi dans l’armée, avaient élevé contre eux le soupçon d’avoir participé à un acte atroce ; que si ce soupçon était fondé, ils étaient doublement coupables, et comme sujets et comme officiers, d’avoir violé d’une manière extravagante les lois du pays, et enfreint d’une manière flagrante l’ordre et la discipline, qui sont l’âme des armées, et surtout des militaires anglais, qui doivent se faire gloire d’être les soutiens des lois et des libertés de leur pays ; que partout où les troupes de sa majesté étaient mues par un esprit contraire, elles déshonoraient son service ; qu’il y allait de l’honneur et de l’intérêt des militaires de se comporter toujours de manière à s’assurer l’amour et le respect des peuples. « Il m’est donc expressément ordonné, continue le