Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/307

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conduite, et désapprobatrices de celle de la majorité de la chambre d’assemblée. Il était dit, dans celle de Berthier : que « si les avantages nombreux que la province aurait dû retirer de la sagesse de l’administration de son Excellence, ne s’étaient pas réalisés, il fallait l’attribuer aux prétentions insoutenables de la chambre d’assemblée, et à sa persévérance dans une marche opposée à la prérogative de la couronne, ainsi qu’au caractère et à la dignité de son propre corps ».

Les réponses aux adresses étaient ordinairement plus modérées que les adresses mêmes : en cette occasion, lord Dalhousie parut sortir des bornes de la modération convenable à sa dignité, en répondant, « Qu’on lui rendait justice, en pensant que l’objet de ses ardents désirs avait été d’avancer le bien public et la prospérité de la province, de concilier les différents, de rétablir l’harmonie troublée par quelques hommes factieux, comme il s’en trouve dans tous les pays ; que ce lui était une grande satisfaction de voir, par la teneur de cette adresse, ainsi que de plusieurs autres, reçues récemment, que la conduite de ces chefs factieux était généralement condamnée, par tout loyal et respectable habitant du Canada ».

Son Excellence répondit, entre autres choses, à l’adresse « de la Ville et du District des Trois-Rivières » : Je pris, il y a sept ans, les rènes du gouvernement, dans le plus vif et le plus sincère désir de concilier tous les ditférens, et de travailler au bien public. Ce désir n’est pas diminué chez moi ; mais je me suis vu forcé de défendre, contre des empiétemens, les principes les plus clairs de la constitution et les prérogatives les plus indubitables de la couronne. Vous pouvez être assurés que je ne dévierai point de ma conduite passée, dans l’assurance où je suis d’avoir finalement l’appui de tous