Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/323

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Le Freeman et l’Advocate triomphèrent de joie ; tellement que le premier crut devoir s’efforcer de faire des progrès dans l’art d’injurier grossièrement, et le second, pouvoir impunément, dans un nouveau libelle, prescrire la proscription de tous les membres de l’assemblée qui n’avaient pas parlé, ri et raillé, comme MM. Bidwell, Rolph, Matthews, Fothergill et Lafferty ; le Herald et l’Observer parlèrent d’abord, mais ne surent plus que dire ensuite, et le Chronicle de Kingston foudroya, ou crut foudroyer la chambre d’assemblée, avec ses défenseurs.

« Les défenseurs de la majorité factieuse de la chambre d’assemblée ont enfin été obligés d’abandonner les différentes positions qu’ils avaient occupées, dans leurs tentatives pour justifier la conduite de cette chambre, en emprisonnant les colonels Coffin et Givens. Ils ont été délogés par notre feu bien dirigé, de tous les points où ils s’étaient postés ; et incapables de résister plus longtems, ils ont entièrement abandonné le champ de bataille. Puissent les ennemis de notre constitution être toujours ainsi mis en déroute dans leurs tentatives sans principes… Le public doit être maintenant convaincu que la majorité de l’assemblée s’est rendue coupable d’un acte manifeste de despotisme, par une infrac-

    garde du sergent d’armes, ou n’obéissant pas à la sommation d’un comité spécial de la chambre, avaient agi sous l’impression, ou dans la persuasion, qu’ils ne pouvaient paraître devant ce comité sans la permission du major-général commandant les forces de sa Majesté en cette province, et qu’en conséquence, ils devaient être déchargés ;

    Et M. Morris, secondé par M. Walsh, « Que les colonels Givens et Coffin ayant prouvé à la chambre, qu’ils n’avaient pas eu intention de traiter avec mépris la sommation du comité spécial, ils soient libérés, après avoir été admonestés, ou avertis par l’orateur, qu’il était de leur devoir d’obéir promptement à l’ordre du comité spécial, sans recourir, ou s’en rapporter à une autorité supérieure quelconque ».