Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 2, 1844.djvu/324

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tion de la prérogative de la couronne, et par la violation des principes de la constitution, en emprisonnant deux officiers paisibles. L’indigne et honteux procédé de la chambre a excité contre elle l’indignation la plus vive. Une attaque si audacieuse contre la constitution ne saurait être tolérée, et il n’est que trop évident que la faction n’est retenue par aucun motif moral dans sa carrière de subversion. »

Dans son discours de clôture, Sir Peregrine Maitland s’abstient de blâmer directement la conduite turbulente et violente de la chambre d’assemblée, pendant la session, et l’on ne voit de reproches indirects que dans les deux paragraphes suivants, adressés aux deux chambres :

« Le bill de naturalisation, que vous avez passé, est réservé à la décision du gouvernement de sa Majesté. Après toute l’animosité inutile qui a été produite par cette question, il me suffira de vous rappeller qu’on ne pouvait, ici ou en Angleterre, adopter aucune mesure capable de placer jamais le soulagement (ou remède) désiré, sur un pied plus avantageux qu’il ne l’aurait été depuis longtems, si les désirs de ce gouvernement avaient été secondés, quand ils furent, pour la première fois, expliqués publiquement.

« Je prends congé de vous, dans la ferme confiance que parmi un peuple favorisé d’une manière aussi particulière que le sont les habitans du Haut-Canada, aucune crainte, quant à leurs intérêts réels, ou aux vues convenables à tout bon gouvernement, ne peut être générale ou de longue durée, et que l’état de paix et de prospérité dont nous jouissons sera, par la suite, employé avec zèle et exclusivement à des objets d’une utilité évidente et reconnue. »

Nos journalistes populaires, comme ils se qualifiaient eux-mêmes, factieux, comme les appellaient ceux de