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La seconde session du parlement provincial, sous Sir James Kempt, fut ouverte le 22 janvier 1830. Alors, d’après la harangue d’ouverture, « la détresse qui avait régné, l’année précédente, avait cessé de se faire sentir ; le commerce s’était étendu considérablement ; le revenu provincial s’était accru ; des écoles élémentaires s’étaient établies par toute la province ; il avait été fait de grandes améliorations dans les communications intérieures. »

Les nouveaux comtés de Drummond, Missiskoui, Sherbrooke, Stanstead, et Shefford, avaient porté à l’assemblée MM. Heriot, Freileigh, Taylor, Tremain, Brooks, Peck, et Knowlton.

L’esprit de vengeance éclata plus implacablement contre M. Christie, au commencement de cette nouvelle session, qu’il n’avait fait, à la fin de la dernière. Le jour même de l’ouverture, après que les membres furent de retour dans leur chambre, sur motion de M. Bourdages, il fut réexpulsé, à la majorité de 13 contre 3 ; et le même M. Bourdages proposa de résoudre « qu’il soit présenté une adresse à l’administrateur du gouvernement, représentant (après avoir répété la déclaration du 14 février 1829), que Robert Christie, écuyer, a été, de nouveau, déclaré indigne de siéger dans cette chambre, et priant, en conséquence, son Excellence, de vouloir refuser au dit Robert Christie toute marque de confiance de la part du gouvernement de sa Majesté, en le destituant de toute place d’honneur et de profit qu’il peut tenir sous le gouvernement de sa Majesté ».

Cette proposition extraordinaire ne fut pas rejettée avec indignation ; mais, sur motion de M. Cuvillier, la considération en fut remise au 25. Il y eut, ce jour-là,

    l’avait qualifié, dans notre chambre d’assemblée. Parlant pour les premiers, le Colonial Advocate accusa « son Excellence » de s’être rendue coupable d’une « grande impolitesse ».