Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/335

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se relever de l’abaissement où l’avait jeté sa réponse à cette harangue.

Il y eût, le 26 décembre, un appel nominal, et le 30 fût débattue une série de propositions dans le sens de MM. Debartzch et Viger, c’est-à-dire, de la majorité de la chambre d’assemblée, reproduisant, quoiqu’en termes plus modérés, tous les griefs anciens et nouveaux reprochés par cette majorité au gouvernement et au conseil législatif, et disant particulièrement :

« Que les difficultés opposées par diverses administrations précédentes au contrôle de tout le revenu prélevé dans la province par la chambre d’assemblée[1] en commun avec cette chambre, et à l’appui que dans des temps passés, cette branche a prêté aux prétentions des dites administrations… ont procuré à l’exécutif provincial une irresponsabilité et une influence dont il a fait usage, à diverses époques, dans l’intérêt de ses membres, dans des vues partiales, opposées, à celles du gouvernement de sa Majesté, en Angleterre, comme à celles des habitans du pays.

« Que cet état de choses est résulté de ce que le pouvoir législatif de cette branche… a toujours été mêlé au pouvoir exécutif, d’où est venue une confusion de principes et de fonctions propres à porter les membres à perdre de vue le bien général…

Qu’en considération de ces inconvéniens, et dans la vue d’éviter leur retour, cette chambre verrait avec des sentimens de satisfaction toute modification sage et délibérée dans sa composition et dans son principe constitutif, qui serait destiné à produire l’harmonie et la bonne intelligence dans l’œuvre de la législation. »

  1. Les légistes de la chambre pensèrent apparemment qu’une législature subordonnée peut abroger ou amener les actes de la législature suprême !…