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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/426

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blics, d’avoir souffert pendant cinq ans, non en imagination, mais en réalité, nous remettrons à parler plus tard, des effets que produisirent, dans ces derniers quartiers, « d’aussi abominables représentations. »

Tous les journaux de la province, à l’exception du Vindicator et de La Minerve, improuvaient fortement ces assemblées agitatrices et excitatrices, et les combattaient par le raisonnement ou par le ridicule, le Vindicator et La Minerve répondaient, tant bien que mal, quelquefois en essayant de raisonner, le plus souvent par « des quolibets et des injures mais c’était au Canadien que les agitateurs en voulaient le plus ; aussi résolurent-ils, à Québec, où il y eût aussi des assemblées agitatrices,

« Sur motion de Chs. Drolet, écr., M. P. P., secondé par M. F. D. Frenière :

« Que, depuis longtems, les vrais canadiens ont vu avec chagrin et indignation, que le journal qui avait été établi pour être l’organe de leurs sentimens politiques, a cessé de répondre à leurs espérances, et de remplir la belle et noble tâche de protecteur des droits de ses concitoyens, et s’est réuni aux ennemis les plus dangereux de notre pays, qu’il est, en conséquence, du devoir de tout bon citoyen de retirer à ce journal leur protection et leur encouragement. »

En voyant presque partout, dans le district de Montréal, le peuple excité au mécontentement, au mépris des lois du pays, et à la résistance aux autorités suprêmes de la métropole, que faisait ou qu’allait faire l’administration déplorablement « faible et inerte » de lord Gosford ? Le Herald représente le gouverneur se promenant dans son château, joignant les mains, levant les yeux au plafond de sa chambre, et se disant : « Hélas ! je ne puis empêcher cela. » Son