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appelaient de « glorieuses nouvelles. » Dès le 28 juillet « à une assemblée des amis de la réforme, » tenue à Toronto, il avait été « proposé par M. Mackenzie, secondé par M. Morrison : Que les plus vifs remerciemens et l’admiration des réformistes du Haut-Canada sont dus à l’honorable L. J. Papineau et à ses compatriotes, en dedans et en dehors de la législature, pour la constante, mâle et noble indépendance dont ils ont jusqu’à présent fait preuve, en faveur de la liberté civile et religieuse, et pour leur opposition ferme, honorable et patriotique à la tentative du gouvernement britannique de violer leur constitution, de détruire les pouvoirs et privilèges de leur parlement, et de les intimider par des mesures coercitives, pour leur faire renoncer honteusement à leurs vœux justes et raisonnables. »

Les « réformistes du Haut-Canada » résolvaient, en second lieu, de faire cause commune avec leurs concitoyens du Bas-Canada, etc.

Cette dernière résolution était une réponse conforme, ou d’assentiment à la lettre circulaire de M. Papineau aux orateurs des chambres d’assemblée des provinces britanniques, lettre qui venait d’être traitée par la chambre d’assemblée du Nouveau-Brunswick avec autant de mépris qu’en avait fait celle du Haut-Canada,[1] et qui n’avait pas été mieux accueillie dans la Nouvelle-Écosse et dans l’Île du Prince Edouard ;

  1. « M. Wilmot pensait qu’il était du devoir de la chambre d’exprimer ses sentimens sur ce sujet, afin d’encourager les amis de la constitution dans le Bas-Canada. »

    « M. Street observa qu’il était très convenable que la chambre exprimât ses sentimens sur cette lettre, afin que le gouvernement connût que les agitateurs séditieux du Bas-Canada ne rencontreraient pas de sympathie dans le Nouveau-Brunswick. »

    M. Brown pensait qu’il était au-dessous de la chambre de s’occuper de ce document.

    « M. Wbldon : … Cette lettre ne mérite pas qu’on perde son temps à l’examiner. Il n’y a pas communauté de sentimens entre les habitans de cette province et M. Papineau et son parti. »